Destination les grandes plaines du Canada. Avant de mettre les pieds au Canada, on avait en tête les stéréotypes incontournables des montagnes enneigées, des lacs bleutés et des forêts de…
Volontariat à OrcaLab dans l’ouest du Canada.
Il y a ces lieux qu’on voit dans les documentaires et qu’on rêve de voir un jour dans sa vie sans vraiment y croire. Pour moi (Claire), c’était OrcaLab, construit il y a 50 ans sur la côte Ouest du Canada pour étudier les orques sans les déranger. J’ai embarqué Coco dans ma passion et on partageait ce rêve dans un coin de notre tête avant même de mettre les pieds au Canada.
À la fin de l’été 2019, nous avons eu la chance d’être acceptés en tant qu’assistants volontaires. Complètement excités et intimidés, on a mis entre parenthèses notre trip dans les Rocheuses et pris la direction de la côte de la Colombie Britannique pour ce volontariat de quelques semaines. Et ces quelques semaines se sont transformées en quelques mois. Jusqu’à appeler cet endroit la maison. Nous avons vécu une expérience extraordinaire au cours de laquelle on a pu en apprendre des tonnes sur la vie des orques résidentes du Nord et sur le fonctionnement du lab mais aussi goûter au mode de vie qui gravite autour du lab, sans lequel il ne pourrait fonctionner.
Dans cet article, nous parlerons du travail d’OrcaLab ainsi que des orques du Nord-Ouest Pacifique et des menaces qui pèsent sur la survie des orques résidentes. On y livre également notre expérience en tant que volontaires et nos meilleurs moments sauvages !
Sommaire :
- OrcaLab : étudier la vie des orques sans les perturber
- Regard sur la biodiversité de l’ouest canadien
- Les orques du Nord-Ouest Pacifique
- Carnet de notes : notre expérience de 3 mois en volontariat à OrcaLab
- Un sanctuaire marin pour Corky
- Pourquoi les orques résidentes sont-elles menacées ?
- Quelles solutions pour les sauver ?
OrcaLab : Étudier la vie des orques sans les perturber
OrcaLab est une station de recherche en Colombie Britannique dont la mission est d’étudier les cétacés de la manière la moins intrusive possible. Leur travail se base sur des observations effectuées depuis la terre ferme, sans utiliser de bateau.
Tout a commencé dans les années 70 quand Paul Spong recherchait un endroit idéal pour écouter les orques. À l’époque, on ne connaissait pas grand chose sur ces animaux et les captures allaient bon train pour alimenter le business des parcs marins. Après avoir été viré de l’aquarium de Vancouver lorsqu’il a proposé de libérer les orques qu’il étudiait, Paul souhaitait en apprendre plus sur les orques dans leur habitat naturel. Arrivé dans Blackney Pass, au Nord Est de Vancouver Island, il a plongé un premier hydrophone et n’a jamais cessé d’enregistrer depuis ! Helena l’a rejoint dans son travail et ils ont construit OrcaLab tout en y fondant leur famille. Un mode de vie qui nous inspire énormément !
My hope is to bring people closer to nature without disrupting her – Dr. Paul Spong
Au fil des années, OrcaLab a étoffé son réseau d’hydrophones et de caméras pour permettre de recenser les mouvements des orques et autres cétacés 24h/24, 7 jours sur 7, sur une zone d’environ 50km2 et de diffuser le tout en direct sur Orca Live et Explore. Ils contribuent au suivi continu des populations d’orques et baleines aux côtés d’autres scientifiques et activistes de la région, dont MERS, Alexandra Morton, BC Whales et bien d’autres.
À OrcaLab, c’est toute une équipe qui participe, bénévolement pour la plupart, aux tours de surveillance, à la prise de données, à la maintenance du système et à la vie en communauté (on en parle un peu plus en détail dans notre retour d’expérience).
Regard sur la biodiversité de l’ouest canadien
À l’ombre des grands cèdres millénaires ou sous la surface des eaux glacées, la faune du Nord-Ouest Pacifique est d’une richesse incroyable. Nous découvrons énormément d’oiseaux qu’on ne connaissait pas comme les canards arlequins et les harles. D’autres ont une silhouette qui nous est déjà familière, comme les hérons et les pygargues à tête blanche. Les otaries de Steller et les phoques communs vivent au rythme des marées, parfois échoués sur les rochers, parfois en pleine chasse au saumon juste devant le lab. Beaucoup d’autres mammifères, petits et grands, partagent aussi cet écosystème : loups, grizzlis, ours noirs, couguars, loutres de mer et de rivière, visons… C’est le paradis pour les amoureux de nature de pouvoir rester au même endroit et revoir les mêmes animaux jour après jour. C’est leur maison ici après tout. Ils ont tous une personnalité propre et des habitudes fascinantes à observer.
Il en va de même pour les cétacés qui fréquentent les eaux du Johnstone Strait et des bras de mer alentours. Les marsouins de Dall et les dauphins à flancs blancs partagent leur habitat avec les baleines à bosse qui viennent se nourrir ici pendant l’été. Parfois même, des baleines de Minke, des cachalots et des baleines grises sont aperçus. Et puis il y a ces créatures qui nous fascinent encore plus. Celles qui sont en haut de la chaîne alimentaire des océans. Celles dont les ailerons nous dépassent. Celles dont on a beaucoup à apprendre. Les orques.
Les orques du Nord-Ouest Pacifique
Plusieurs communautés d’orques fréquentent la région du Nord-Ouest Pacifique (PNW – Pacific Northwest). Les orques résidentes du Nord évoluent entre le milieu de Vancouver Island et l’Alaska. Les orques résidentes du Sud passent la plupart de leur temps entre le milieu de Vancouver Island et Puget Sound vers Seattle. Il y a également les orques nomades (transient ou Bigg’s) et les orques de haute mer (offshore) qui sont répandues sur un territoire bien plus grand, de la Californie à l’Alaska.
Les orques sont des êtres très intelligents, sensibles et sociaux. Elles peuvent vivre bien après 70 ans et parcourir des centaines de kilomètres par jour. La bienveillance et la communication sont au cœur de leur vie en communauté. Elles ne s’affrontent pas, veillent les unes sur les autres, partagent leur nourriture, baby-sittent les petits de leurs proches. Elles pleurent leurs morts.
Les orques vivent en famille toute leur vie selon une structure matrilinéaire, ce qui signifie qu’elles sont guidées par les mères qui transmettent leur savoir de génération en génération. On parle même d’une culture qui façonne leurs activités sociales, leur communication, leurs choix de nourriture, leur méthodes de chasse… Par exemple, les orques résidentes se nourrissent essentiellement de saumon alors que les orques nomades chassent des mammifères tels que les otaries ou les dauphins. En Nouvelle Zélande, elles préfèrent les requins ou les raies et ont d’ailleurs développé une technique pour attraper les raies pastenagues sans se faire piquer par leur dard. En Argentine, les orques se glissent sur la plage pour attraper des otaries, et en Norvège, elles donnent des coups de queue pour assommer les harengs avant de les déguster. Les exemples sont nombreux et ne s’arrêtent pas à l’alimentation. Les orques résidentes du Nord ont développé une tradition culturelle assez unique : elles viennent se grattouiller le corps sur les galets de certaines plages de la région ! OrcaLab y a installé des hydrophones ainsi que des caméras, contrôlées à distance, et les séquences collectées sont hallucinantes.
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Les orques communiquent par vocalisations qui s’entendent à plus d’une dizaine de kilomètres à la ronde. OrcaLab s’intéresse de près aux orques résidentes car elles sont très vocales. Les hydrophones sont un moyen idéal de les étudier et connaître leurs déplacements quelle que soit la météo ou le moment de la journée. Même si on ne sait pas décoder leur langage, il y a fort à parier qu’il s’agisse d’un dialecte complexe. Plusieurs familles qui voyagent ensemble forment un pod et les pods qui partagent un même dialecte forment ce qu’on appelle un clan. Il y a 3 clans chez les résidentes du Nord (A-G-R) et 1 seul clan chez les résidentes du Sud (J). Au sein d’un même clan, chaque pod possède ses petites variations de sons. Un peu comme nous qui parlons français mais certains avec l’accent parisien et d’autres avec l’accent marseillais. Les orques utilisent également l’écholocalisation pour chasser, s’orienter et localiser ce qui se trouve autour d’elles. Quand elles passent près des hydrophones, on peut entendre les sons d’écholocalisation, c’est assez unique comme sensation !
Pour en savoir plus sur les orques, on vous invite à visiter le site d’OrcaLab et du WDC, ainsi que l’article d’Aurélie du blog 1 mois 1 espèce sur son volontariat à CetaceaLab, une station de recherche similaire à OrcaLab.
Carnet de notes :
notre expérience de 3 mois en volontariat à OrcaLab
Je n’ai pas beaucoup pris le temps d’ouvrir mon journal à OrcaLab. Les jours ont filé à toute vitesse. On était dans le moment présent à chaque instant – à garder un œil sur l’eau, bosser au lab, installer un nouvel équipement, maintenir celui qui est en place, couper du bois pour se chauffer, cuisiner, aider la communauté… Mais certains souvenirs restent gravés sans avoir eu besoin de les prendre en note.
25 Août 2019. Paul et Helena sont venus nous chercher près du village de Telegraph Cove. En chemin pour Hanson Island, il y avait un groupe d’orques dans Johnstone Strait, entouré de plusieurs bateaux de whale watching. Paul et Helena ont collé la rive opposée pour ne pas leur imposer un bateau de plus. Arrivés sur l’île, on a été accueillis par les autres volontaires avant de commencer à installer notre camp dans la forêt. On était en train de réaliser qu’on ne rentrerait pas à deux avec nos gros sacs dans notre minuscule tente de trek lorsque quelqu’un cria “Orcaaaa”. C’est le signe que des orques sont en vue pas loin du lab et qu’on lâche tout ce qu’on est en train de faire pour aller les observer ! Nos cœurs s’emballent, on se met à courir en empruntant pour la première fois le chemin recouvert de racines qui mène du camp au lab. Plusieurs familles d’orques résidentes du Nord sont éparpillées de l’autre côté de Blackney Pass. Sur le pont d’observation, la petite équipe bien rodée observe aux jumelles, prend des photos et donne en temps réel des indications sur les individus présents, dans quel ordre ils sont les uns par rapport aux autres, dans quelle direction ils vont… C’était notre première rencontre avec le clan A.
26 Août. Premier réveil sur Hanson Island. La nuit a été fraîche. Sans même quitter la tente, on entend le piaillement des pygargues, le grognement des otaries et le souffle des baleines. Quel bonheur ! On enfile nos polaires et prend la direction de la camp kitchen pour se faire un thé. Un autre son nous hérisse le poil : une enceinte diffuse en direct les vocalisations des orques, retransmises grâce au réseau d’hydrophones. Elles ne sont pas loin. J’en ai des frissons. C’est magique.
Le camp des volontaires se trouve près de la plage, dans la forêt remplie de champignons et de limaces, sous le couvert des grands arbres, non loin de Grand Mère Cèdre, 1000 ans de sagesse et gardienne de la forêt.
Les toilettes sont en plein air avec vue sur les bois. Ça nous rappelle un peu les fermes australiennes, au naturel. Sauf qu’il fait très humide. Peu importe, on se sent déjà bien ici.
La grande maison en bois de cèdre est magnifique et son architecture épouse à merveille la forêt qui l’abrite.
Le lab, construit en pilotis sur les rochers, est parfaitement positionné pour observer le somptueux panorama sur Blackney Pass. La station est quasiment autonome en énergie grâce à un système de panneaux solaires et une éolienne.
On a la sensation d’être isolés sur une île vierge ! Mais en vérité, on ne l’est pas tant que ça, du moins pas pendant la saison d’été, car le trafic maritime est assez dense, qu’il soit commercial, touristique ou de plaisance, sans oublier les groupes de kayakistes.
28 août. De jour comme de nuit, il y a toujours quelqu’un à l’écoute des hydrophones. En peu de temps, on a ingéré une grande quantité d’informations sur le fonctionnement du lab et notamment sur quoi faire dès qu’on entend un son d’orque ou de baleine ! Étape 1 : démarrer l’enregistrement. Étape 2 : déterminer grâce au casque de quel hydrophone provient le son. Moi qui n’ai jamais touché une table de mixage de ma vie, c’est le chaos complet ! Pour Coco, ingé son aguerri, c’est presque un jeu d’enfant. Étape 3 : noter dans le carnet tout ce qui se passe dans les écouteurs. Je suis vraiment perdue. La plupart des autres assistants reconnaissent les familles à leurs vocalisations. Il va falloir travailler son oreille et sa mémoire :) Tout ça m’impressionne beaucoup et c’est avec un stress immense que j’entame mon tout premier tour de garde au lab.
2 Septembre. Après une semaine d’apprentissage et de pratique, les choses commencent à rentrer et devenir plus naturelles. Nous connaissons maintenant par cœur le paysage qui se dessine devant le lab et savons nommer les différents points de repère terrestres qui nous font face, ce qui est très utile pour déterminer la position des orques et informer l’équipe qui prend note. La table de mixage est également devenue plus familière ! Quand la technique n’est plus une source de stress, le plaisir prend place. Par chance, on savait déjà se servir d’un appareil photo :)
Lors de ma 2ème nuit de garde, j’ai pu déterminer la position d’un groupe d’orques grâce à leurs vocalisations transmises en direct par les hydrophones. Elles se dirigeaient vers le lab. Dans l’obscurité la plus totale, je suis sortie sur le pont pour écouter. Un seul bruit perçait le silence à quelques mètres de moi. Leurs souffles.
13 Septembre. On ne compte plus le nombre de fois où les orques sont passées devant le lab, on vit une aventure extraordinaire et privilégiée ! Hier soir encore, sous la pleine lune, des orques ont traversé Blackney Pass et on a pu entendre leurs souffles. Un, deux, trois, quatre. On ne sait pas encore reconnaître leurs vocalisations mais ces moments nous enracinent fermement dans le présent. Merci Mère Nature.
Il y a quelques jours, on a assisté à un magnifique événement. Cordero (A85) et son oncle Surge (A61), tous deux devenus orphelins très jeunes, sont arrivés depuis Blackfish Sound avec le nouveau né tout orange de Cordero. Son premier ! Les 3 orques menaient la cadence, lentement, et derrière eux suivaient comme en cortège leur famille adoptive. C’était très émouvant.
“Up at West Pass, mid channel, 1 male, 5 small fins.” Voilà ce que vous pourriez entendre à ce moment même sur le pont d’OrcaLab lors d’un passage d’orques. Il y aurait aussi les déclenchements en rafale des appareils photos qui tirent le portrait des nageoires dorsales afin d’identifier chaque individu. Pendant ce temps, dans le lab, les vocalisations transmises par les hydrophones sont enregistrées et les caméras suivent les orques en direct.
9 Octobre. À mesure que l’été se retire, on assiste à différentes migrations de la vie sauvage. Les canards arlequins prennent leurs quartiers d’hiver dans les criques. Les otaries changent de rochers favoris et donnent naissance à leurs petits. Quand à nous, pour échapper au froid, on a pris nos quartiers au dessus du lab pour quelques temps. On est à la première place pour observer le lever du soleil et aussi pour descendre au lab démarrer l’enregistrement si on entend quoi que ce soit en pleine nuit. Il n’y a plus que nous et un autre couple de volontaires avec qui on alterne les nuits de garde. Pendant cette période, les hydrophones sont souvent silencieux une nuit sur deux, devinez qui a la nuit bien occupée ?
12 Octobre. En cette saison, la communauté des orques résidentes du Nord commence à se faire moins présente dans la région. Notre attention se dirige vers les baleines à bosse qu’on observe se nourrir allègrement dans Blackney Pass depuis le pont d’OrcaLab. Toujours l’appareil photo prêt à mitrailler, on prend plaisir à les identifier. Moonstar, Squiggle, Bumpy, Claw, Backsplash, Domino… Elles sont souvent plus faciles à identifier que les orques, grâce aux motifs sous leur nageoire caudale, et c’est avec joie et satisfaction qu’on finit par les nommer en regardant aux jumelles sans avoir à consulter le catalogue.
Quand une baleine à bosse vient respirer près du lab, le sol et les murs tremblent. Leur souffle est très puissant et aussi très sonore, on pourrait presque reconnaître une baleine au son de son souffle ! Parfois, on a la chance de voir les baleines à bosse sauter. Pendant cet instant précieux, il se passe des choses inexplicables dans ta tête. Tu observes. Immobile. Tu attends le prochain breach. Wow. Tu t’imprègnes. Tu vis.
Toutes les nuits d’Octobre, les mâles chantent en préparation de leur grande migration. Dans les hydrophones, il se passe un spectacle acoustique incroyable composé des sons les plus dingues qu’il nous ait été donné d’entendre dans notre vie.
14 Octobre. Le moment le plus fou de ces 3 mois à OrcaLab, c’est le jour où on a entendu cette baleine toute proche de la côte. On n’en croyait pas nos yeux, elle était là, à une trentaine de mètres des rochers. Pendant plus d’une heure, elle n’a pas arrêté de se rouler tranquillement à la surface en compagnie d’otaries. Dans le viseur, j’ai vu son œil géant percer la surface. Après un long travail d’identification (grâce à une moitié de caudale et ses deux flancs), on a réussi à identifier Harlequin.
20 Octobre. Depuis longtemps, ça nous titille d’aller voir ce qui se passe sous la surface. Par chance, on a trouvé des combinaisons d’occasion à Campbell River (au shop Blue Toque pour la bonne adresse) et on a décidé d’aller goûter l’eau à 6°C. Au début, le froid nous tétanise. Mais avec la panoplie gants, chaussons et cagoule, on finit par se sentir bien et les rencontres sauvages en valent la peine, comme cette fois où un phoque curieux ne m’a pas lâché d’une palme !
Un jour peut-être, on apprendra à plonger en combi sèche pour aider les copines Megan, Suzie et Shari, qui s’occupent de la maintenance des caméras et des hydrophones.
7 Novembre. Nous avons eu la visite de plusieurs familles d’orques nomades (Bigg’s), les mangeuses de mammifères. Elles sont généralement moins vocales que les résidentes afin de ne pas se faire repérer par leur proies alors on les reconnaît à leur comportement : leurs corps semblent plus rouler au dessus de la surface et elles font des plongées plus longues. Leur dorsale est différente aussi. En leur présence, on remarque que les otaries se regroupent proche de la côte, visiblement très préoccupées. Elles savent faire la différence avec les résidentes, c’est certain ! Très courageuses, elles font face à leurs grands prédateurs toutes ensembles.
14 Novembre. Du jour au lendemain, les baleines sont parties. Je m’étais habituée à prendre mon thé sur le pont, appareil photo sur la rambarde, prête à identifier quelle baleine serait là aujourd’hui. Mais Novembre sonne l’heure de leur migration vers les eaux chaudes pour s’accoupler et mettre au monde leur baleineau.
Une nouvelle dynamique se met en place. Les jours raccourcissent et la température est de plus en plus fraîche. Il nous faut plus de bois pour nous chauffer et on devient des pros du bûcheronnage ! La station et les hydrophones ont besoin de plus d’attention car les panneaux solaires ne suffisent plus à les alimenter 24h/24. Coco a passé son permis bateau, une simple formalité mais qui lui est très utile pour aller vérifier l’état des systèmes. Il n’y a jamais de place pour l’ennui ! Et puis si jamais c’était le cas, on se réchaufferait en allant collecter du bois + faire un petit beach clean up par la même occasion (car ici aussi le plastique s’est malheureusement frayé un chemin) et fabriquer quelques créations au coin du feu.
27 Novembre. Les premiers gels sont arrivés. Le givre recouvre les arbres tombés dont la surface scintille sous le soleil rasant. L’hiver est déjà là. Nous sommes seuls depuis près de 2 semaines à garder le lab et veiller à ce que tout fonctionne correctement.
Une nuit, j’ai cru que les baleines étaient revenues chanter, mais il s’agissait d’orques nomades, aux vocalisations qui m’étaient encore inconnues. Un bonheur dans les oreilles. Le bonheur d’être debout au beau milieu de la nuit à s’imaginer leur vie trépidante dans l’océan ténébreux.
4 Décembre. Nous quittons le lab avec la ferme intention de revenir pour une nouvelle saison en 2020. On a vécu des moments uniques et tellement précieux, qui sont impossibles à retransmettre par écrit. Ce n’est pas tâche facile de raconter 3 mois de sa vie, il y a forcément de nombreux détails oubliés (mais là j’ai déjà écrit plus de 3000 mots, qui est encore là ? Si oui, prouve le et commente “free corky” pour nous dire que t’es un.e warrior de nos articles !).
On se souviendra des glissades dans la fiente d’otarie, du bain “island style” sous les étoiles, de la rencontre avec la crew du voilier Martin Sheen de Sea Shepherd, de la baignade glacée avec un phoque curieux, des vocalisations en sursaut à 3h du mat… Mais surtout, nous n’oublierons jamais ceux avec qui nous avons partagé ces moments, Suzie, Quin, Megan, Shari, Alicia, Karien, Bianca, Dylan, Emily, TJ, Mike, Matchu, AJ, Lucas, Mark, Loriane, Seb, Hannah, Indie, Janie, Jared, Helena & Paul. MERCI. *crying*
Paul et Helena sont des acteurs emblématiques de la protection de notre planète. Lui était là au tout début de Greenpeace. Helena, à l’écoute des orques depuis 40 ans, connait leurs vocalisations comme s’ils étaient de la famille. C’est un honneur d’avoir pu vivre à leurs côtés et nous sommes très reconnaissants d’avoir découvert ce couple bienveillant, humble, passionné, pragmatique, optimiste et bon vivant… On est très émus d’avoir reçu leur confiance et la chance de faire partie de leur communauté. C’est surtout très inspirant de voir Paul descendre du bateau et rebondir sur les rochers à l’âge de 80 ans !
Pendant cette expérience de vie au lab, au rythme des orques et des baleines à bosse, on a eu la sensation d’être les plus chanceux du monde. J’ai longtemps pensé que s’impliquer dans la conservation de la vie sauvage auprès de chercheurs serait impossible car nous n’avons pas fait d’études dans ce milieu. Mais un programme de recherche ne s’arrête pas à la science pure et dure. Il y a aussi besoin de gestion de projet, de logistique, de volontaires, de levée de fonds, de communication, de bricoleurs, de cuisiniers… On est conscients que ce genre d’expérience ne fait pas rêver que nous alors j’ai envie de dire que si vous aussi vous avez des envies d’aventure au fond de vous, des rêves qui vous font frissonner rien que d’y penser, ne vous dites pas que vous n’êtes pas à la hauteur ! Chaque jour est un pas de plus vers ses rêves si on y met un peu du sien :) GO !!!
Un sanctuaire marin pour Corky
Jamais une piscine en béton n’égalera l’immensité de l’océan, la danse des algues et le poisson frais. Si vous n’avez jamais vu le documentaire Blackfish, on vous le conseille impérativement ainsi que le plus récent Long Gone Wild.
Depuis 50 ans, OrcaLab milite pour le retour de Corky. Tout comme Morgan, Corky est une orque captive, née sauvage et dont la famille nage toujours librement dans les océans. Elle fait partie de la famille des A23s que nous avons pu observer et écouter cet automne. Captive depuis 1969, Corky a subit la perte de ses 7 bébés et elle doit se donner en spectacle comme une esclave tous les jours pour l’amusement du public. Corky ne pourrait pas être relâchée complètement à son âge, mais elle peut prendre sa retraite dans un sanctuaire marin. Il y a justement un endroit en cours de préparation pour l’accueillir, à Double Bay, près d’OrcaLab. La détermination de ceux qui se bougent pour qu’elle retrouve un peu de dignité est impressionnante. On garde l’espoir qu’elle puisse bientôt retrouver le goût de l’eau salée et entendre à nouveau sa famille. Plus d’infos sur Dolphin Spirit et The Whale Sanctuary Project.
Pourquoi les orques résidentes sont-elles menacées ?
Sans surprise aucune, ce qui affecte la santé et le bien-être des orques résidentes aujourd’hui, ce sont les activités humaines. Elles entraînent la pollution de l’habitat, le manque de nourriture, les nuisances du trafic maritime, les collisions, le dérèglement climatique…
La communauté qui subit le plus ces effets est celle des résidentes du Sud qui compte seulement 73 membres aujourd’hui. Elles ont été très impactées par la pêche et les captures dans les années 60-70 et leur nombre peine à remonter.
Dans le Nord-Ouest Pacifique, le trafic maritime est extrêmement dense. Même au Nord de Vancouver Island où se situe OrcaLab, nous avons été choqués par la quantité d’embarcations qui naviguent devant le lab en été : bateaux de croisière démesurés, tours de whale watching, chalutiers, barges de bois, cargos de containers, plaisanciers, pêcheurs… souvent trop près des orques et baleines.
Dans le casque qui retransmet le son capté par les hydrophones, on entend clairement le bruit des moteurs. Ce “boat noise” comme on l’appelle est très désagréable et peut rendre fou à longue écoute. Ce n’est pas la fin du monde pour nous, nous pouvons enlever le casque ou baisser le volume. Les orques et les baleines, elles, n’ont pas d’autre choix que d’endurer ce bruit continuellement. Quand on sait à quel point ces animaux ont un sens acoustique développé, ça crève le cœur. Imaginez vivre avec un marteau piqueur à côté de vous à longueur de journée, vous ne pourriez plus communiquer avec vos proches. Bien souvent c’est ce qui se passe, le boat noise couvre complètement les vocalisations et les orques deviennent silencieuses. On vous conseille vivement le documentaire Sonic Sea pour approfondir le sujet.
En plus d’être constamment perturbées par le trafic maritime, les orques n’ont presque plus de quoi se nourrir. Le saumon est au cœur de l’écosystème sur la côte de la Colombie Britannique. Il permet à de nombreux mammifères (ours, phoques, loutres, dauphins…) et d’oiseaux (pygargues, hérons, mouettes…) de survivre. Les carcasses de saumons, qui tapissent les bords de rivière après la période de reproduction, fournissent également des nutriments pour les sols et la flore. Si le saumon disparaissait, cela aurait un impact considérable sur toute la biodiversité de la région, y compris les orques résidentes qui se nourrissent essentiellement de saumon et plus particulièrement le Chinook et le Chum. Son déclin se fait malheureusement sentir depuis plusieurs années pour plusieurs raisons dont la surpêche, la transmission de maladies provenant des fermes de saumon, le réchauffement des rivières et les barrages qui bloquent la migration naturelle des saumons.
Quelles solutions pour les sauver ?
Dans ce tableau sombre, il y a plein de solutions. La prise de conscience est la première étape pour trouver l’énergie de mettre en marche des changements à l’échelle individuelle. Même si on ne peut pas avoir bon partout, il y a des moyens simples d’agir au quotidien. Les petites actions ont toutes leur importance ! En voici quelques unes :
– Soutenir les associations qui luttent contre les fermes de saumon aux côtés des peuples autochtones (liens ci-dessous).
– Arrêter de mettre du saumon dans son assiette.
– Réduire ses déchets, utiliser des produits non nocifs pour l’environnement, consommer local et diminuer l’achat de produits qui viennent d’un autre continent par avion ou cargo (bonjour Amazon !).
– Privilégier des observations depuis la côte lors d’un voyage dans l’habitat des orques (depuis les îles San Juan aux USA ou depuis les îles du Johnstone Strait au Canada par exemple).
– Suivre les recommandations de Be Whale Wise lors d’une sortie en kayak.
– Écrire aux politiciens pour appuyer la pression du public.
– Participer à des évènements de sensibilisation comme la March for the Dams.
De nombreux activistes, scientifiques, artistes, blogueurs, tous amoureux de la région, s’unissent pour donner leurs voix aux orques et à la protection de leur habitat. On ne peut pas tous les lister mais voici quelques liens pour approfondir les solutions, s’engager et surtout positiver :
Sea Shepherd – Alexandra Morton – Sea Legacy – Pacific Wild – Coextinction – PNW Protectors – We are the orca
Toutes les photos de cet article ont été prises depuis la station de recherche d’OrcaLab.
Pour en savoir plus et soutenir leur travail ☞ orcalab.org
Free Corky !
You rock !
Tres bel article photos sublimes,tout ça mériterai d etre publier sur une plus grande échelle voir un journal correspondand a l esprit de l auteure et du photographe.
On va y songer :) Merci tout plein !
Free Corky!
Superbe article, tres intéressant et pleins d’information qu’on ne prends pas forcement le temps d’aller chercher en temps normal.
Faut il des compétences particulières pour venir en volontariat a Orcalab ?
Au plaisir de lire vos autres articles.
Hey, merci beaucoup Mel :) Pas besoin de compétences particulières à part être passionné et prêt à vivre au rythme du lab !
Merci beaucoup pour ce magnifique article ! Quelle expérience ! Bravo pour ce témoignage, cet engagement pour la nature et ces orques et pour ces superbes photos.
Vous devriez soumettre cet article à la revue ‘Bouts du Monde’ afin que votre message soit diffusé plus largement !
Merci Marina, la nature vaut la peine qu’on s’engage pour elle et on est amoureux de la philosophie d’OrcaLab ! J’avoue qu’on ne pense pas beaucoup aux revues, on se dit que c’est pour les vrais aventuriers haha ! Mais j’aime beaucoup ‘Bouts du Monde’ qu’on a découvert lors d’un salon à Bordeaux, merci pour ce conseil :)
J’attendais avec impatience votre récit et ça met des étoiles dans les yeux … Bravo ! Bonne route à vous
Et surtout .. FREE CORKY !
Yeah merci d’être allée jusqu’au bout Adèle :) On a hâte d’y retourner !
Hello, merci pour les informations passionantes sur ces animaux sublimes. En vacances cet ete sur Vanciuver Island : promis : on ne montera pas sur un bateau Whales watching !!!! une promenade a pied le long de Johnstone Strait sera notre choix et si ….si ils ou elles sont là : alors on saluera paisiblement. merci pour tt
Merci beaucoup pour votre commentaire ! On vous souhaite de faire de belles observations :)
N’hésitez pas à aller du côté de Campbell River, Telegraph Cove, Alert Bay, Malcolm Island…
free corky :)
Merci pour ce magnifique article, une immersion dans ces 3 mois qui fait complètement rêver mais qui nous donne surtout encore plus envie d’air pour notre planète et son ecosystème !
Génial ton retour Elsa, merci beaucoup :) Oui on peut agir à tous les niveaux !!! C’est très inspirant de rencontrer des défenseurs de la vie sauvage qui vouent leur vie à la protection de la nature, ça donne l’envie et l’énergie pour agir !
Free Corky ! ;D
YES ! <3
Comme d’habitude, j’adore vous suivre vos articles & vos photos sont tout juste magnifiques.
Un grand merci Alban :) On te souhaite plein de belles aventures avec Yodal Sea !!!
J’étais très impatiente de découvrir votre dernier article (très bon teasing), mais il a fallu que j’attende encore quelques jours pour trouver le bon moment, avec du temps (presque 4000 mots quand même, heureusement tu as toujours tes boucles sauvages ! ;) ), pour pouvoir me poser et savourer. Alors « free Corcky » bien sûr, et au delà !
Je crois que je comprends ton sentiment d’avoir du mal à transmettre l’intensité réelle et la magie de ce que vous vivez. Mais quand même, tu arrives tellement bien à nous embarquer dans un bout d’aventure. C’est tellement beau, tellement magique. Ce que j’aime beaucoup dans vos récits, c’est votre honnêteté, votre humilité, et le profond respect que vous transmettez. Vous avez conscience de ces moments privilégiés que vous vivez, mais c’est tellement mérité par votre engagement, votre volonté et votre investissement. Merci, merci de partager ces privilèges avec nous, et ces précieuses informations qui donnent envie de s’engager toujours plus. La nature est si belle.
Haaaa merci à toi Alice ! Merci d’avoir trouvé le temps de venir partager un bout de notre vie ! Merci de nous lire souvent et de nous écrire tes retours !!! C’était un long travail de rassembler ces images et tout ce qu’on avait envie de dire (d’où le teasing, ça m’aidait en quelque sorte à me dire que j’avais promis de sortir cet article ! « Allez, tu l’as dis, t’as plus le choix »). En tous cas, merci, merci, merci !
On espère que ce genre d’initiative peut en inspirer d’autres à donner de leur temps pendant leurs voyages :)
Waw ! Impossible de s’arrêter de lire tant l’article est prenant et franchement vraiment bien écrit ! Ce que vous avez vécu est tellement incroyable, vivre au rythme de la nature et des animaux devaient être si reposant, paisible, un vrai moment de bonheur. La connection avec ce qui était autour de vous devez être si forte et intense !
Vous nous faites vraiment rêver, vos photos, vos vidéos, votre manière de vivre, votre façon de penser, vous êtes deux magnifiques exemples et une source d’inspiration incroyable pour nous !
On ne vous remerciera jamais assez pour vos partages, merci merci merci
Vous y allez fort en éloges vous 2, merci beaucoup, ça nous touche vraiment et c’est très encourageant !!! On a vécu un rêve éveillé. Ça fait beaucoup de bien d’être dans l’instant présent pendant aussi longtemps, de se sentir impliqué, entouré de l’énergie des gens passionnés et de toute cette beauté naturelle.
Free Corky !
Magnifique article! Vous avez reussi à nous transmettre votre vie à Orca Lab à travers vos photos et vos textes. J’en ai des frissons et des étoiles dans le yeux. Je rêve d’orques depuis l’enfance, j’espère un jour pouvoir les apercevoir ou les entendre… Grâce à vous je les connais un peu plus et je me dis que c’est possible. Encore Bravo et Merci pour votre travail.
Je te souhaite d’en voir Chloé ! Il y a d’autres endroits où il est possible de les observer depuis la côte, comme en Écosse !
Merci beaucoup pour ton retour, cet endroit nous a rempli d’émotions, on est tellement reconnaissants envers la vie de nous avoir guidé vers OrcaLab et heureux de pouvoir transmettre ça :)
Quel superbe article ! J’ai toujours été fan des orques (merci Sauvez Willy !) et j’ai eu la chance cet été d’aller voir des baleines à bosses en Colombie avec des volontaires… Je garde dans un coin de ma tête cette expérience que vous avez vécue qui semble plus que forte, et j’ai hâte de lire votre article sur votre séjour 2020 :) Merci !! Mathilde
Oh yes, Sauvez Willy ! Ce film a marqué tellement de gens (moi incluse) !!! Mais il y a toujours trop d’orques enfermés ;(
Merci de nous avoir laissé un petit mot, on a hâte d’y retourner ! Bon vent à toi :)
Un moment de vie authentique, des rencontres inoubliables, une découverte de la biodiversité locale et un engagement fort envers celle-ci. Tous les éléments réunis pour articles plus que réussit.
Merci à vous deux pour ce retour d’expérience très enrichissant !
Merci Mathieu :) Il y a tant à apprendre ! On espère que tu pourras nous en apprendre plus sur les orques de Méditerranée :)
Wouah quelle expérience prenante et mémorable. Ça doit être tellement intéressant à vivre comme expérience, apprendre à reconnaître les vocalises des groupes, leurs nageoires… J’ai toujours choisi des sociétés d’excursions d’observation des baleines avec une charte éthique stricte (couper le moteur, rester à 300m de distance, etc…). Mais j’en ai appris davantage avec cet article. La prochaine étape de la prise de conscience est d’observer depuis la terre ou en kayak et encore mieux devenir volontaire comme vous.
Merci pour ton retour Estelle ! Tu as raison, plus on en apprend sur les cétacés (et la wildlife en général), plus notre conscience évolue. Elle façonne nos convictions et nos comportements. On a trouvé un équilibre qui nous semble juste en allant soutenir des projets de conservation tout en réalisant nos rêves d’aventures sauvages. On te souhaite de trouver un beau projet dans lequel t’engager !
Merci beaucoup pour ce bel article ! Vous avez vécu une aventure incroyable ! Pouvez vous expliquer rapidement les démarches pour faire du volontariat à OrcaLab svp ? J’imagine qu’il faut avoir un bon niveau en anglais…
Hello ! Il n’y a pas de démarche officielle pour postuler. Beaucoup de volontaires sont des habitués mais chaque année il y a aussi des nouveaux. Nous les avions contactés par Facebook et on a eu la chance de recevoir une réponse. C’est certain que l’anglais est un plus pour ne pas être perdu mais l’important reste la passion, la motivation et être capable de vivre en communauté :)
Bonjour,
Je découvre votre blog en faisant une recherche sur du volontariat lié à l’observation des orques. Juste wouhaouh, vous me faites rêver!
J’avais plus une question concernant la déroulement de « l’hébergement » lors du volontariat. Vous avez dormi en tente les trois mois? avez-vous du payer quelque chose? (ce serait pour une estimation du coût). Aviez vous quand même un peu de temps libre? (même si on est bien d’accord, ce serait déjà un rêve de ne fait que du volontariat 7j/7)
Merci!
Hello Emilie, merci pour ton retour :)
Nous étions en tente jusqu’à la fin de l’été et ensuite en intérieur dès l’automne lorsque l’équipe était plus réduite. Les volontaires doivent prendre en charge leurs repas le matin et le midi. La vie s’organise en communauté 7j/7, il y a des plannings pour les tours de garde et pour la cuisine, et besoin d’être présent pour les tâches communes qui peuvent arriver à tout moment, lorsque des orques passent devant le lab ou qu’il faut charger/décharger le bateau. Mais bien sur il y a toujours des moments où il est possible de prendre du temps pour soi pour aller randonner, faire du kayak ou prendre un bain à la belle étoile :)
Bonjour,
Merci pour ton article ! Je souhaite postuler pour l’été 2022 :)
Aurais tu un contact mail à me donner ? Le mail indiqué sur le site n’est plus valide ..
Je te remercie
Bonne journée,
Léa
Bonjour Léa, merci pour ton message. Notre première prise de contact s’est faite via les réseaux sociaux. Tu peux les contacter via Facebook ou Instagram. Bonne chance à toi ! Au plaisir de te rencontrer cet été :)
Salut!
Tout d’abord, free corky ! Merci pour ton article qui est vraiment superbe !!
Je suis dans le même cas que Léa Delrieu, car je souhaite postuler avec mon copain pour l’été 2022, on va partir en juin de Montréal en van et traverser le Canada, ça serait génial de pouvoir finir la dessus !
Je les ai contacté par les réseaux mais ils m’ont laissé un vu, c’est pas grave je vais relancer :)
J’avais une petite question parce que j’ai également contacté Whalepoint et eux demande 200$ par semaine par personne, et ils demandent 4 semaines minimum donc c’est vrai que ça fait un petit budget quand même… est ce que Orcalab demande une somme de participation ?
Je voulais te demander aussi si tu sais si c’est possible de faire amener par bateau un véhicule parce que du coup on aura un van et si c’est pas possible il faudra s’organiser pour le laisser quelque part :/
Merci beaucoup et j’espère à cet été :)
Merci Léa et bravo d’être allée jusqu’au bout de notre article ;)
Il n’y a pas de route sur l’île donc impossible d’y amener le van. Par contre, vous pouvez éventuellement le laisser sur Alert Bay ou encore au camping de Alder Bay sur Vancouver Island (c’est ce que nous avions fait avec notre van, Paul nous avait gentiment aidé à organiser tout ça). Concernant la participation, Orcalab ne demande pas de participation financière. Les volontaires doivent prendre en charge leur nourriture pour le petit déjeuner et le lunch. C’était le cas en 2019, je ne sais pas si les conditions on évolué pour 2022. C’est un avantage d’être disponible pour toute la durée de la saison. Bonne chance et bon road trip à vous ! Nous serons sur Montréal au mois de mai si jamais vous êtes dans les parages et voulez boire un café ;)
Merci beaucoup pour toutes ces informations! C’est sur que c’est un gros avantage de ne pas avoir a verser autant d’argent par semaine. J’ai plus qu’à attendre leur réponse :)
Ça serait avec grand plaisir pour aller boire un café, nous sommes sur montréal jusqu’au 1er juin et ensuite on prend la route à la découverte du canada :)
Article très passionnant c’est un très beau travail qu’il y a là. Ça nous permet de nous rendre compte de la situation et des solutions afin d’agir.
J’aurai aimé savoir à partir de quel age était-il possible de venir en volontariat à Orcalab ?
Hello, merci beaucoup pour ton retour. Pour répondre ta question : à partir de 18 ans :)
Free Corky !
Merci pour ton partage Claire !
Oh merci beaucoup d’être venu lire ces petites notes d’il y a 5 ans ^^
A très bientôt Sullivan ;)