Croisière d'îles en îles entre Lombok et Flores avec Kencana On l'avoue, avant de poser les pieds à Bali notre connaissance géographique de l'Indonésie était honteusement inexistante. Mais cette ignorance…
En voyage vers de nouveaux horizons !
Après avoir vécu 3 ans 1/2 en Australie et Nouvelle Zélande, nous posons les pieds pour la seconde fois en Asie. Singapour, le temps d’un week-end il y a 5 ans, nous avait intrigué avec sa cité moderne et ses quartiers qui fourmillent de marchés multi culturels. Aujourd’hui, toujours sous un climat tropical étouffant, nous atterrissons à Denpasar, la plus grosse ville de Bali, une petite île d’Indonésie, peuplée de 4 millions d’habitants (quasiment autant qu’en Nouvelle Zélande !).
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First time in Indonesia: an unexpected travel.
Here we are, it’s time to leave New Zealand! We were looking for a skipper willing to take us as crew and sail to the Pacific Islands but it didn’t work out (for now!). So at the last minute we decided to go to Indonesia. We had made no plans for this trip and landed in Denpasar not knowing what to expect about Bali. It was quite a surprise. These first few days in the city were very exotic compared to what we were used to in New Zealand! People and motorbikes everywhere! The atmosphere around us was filled with constant noise and new sensations. No tourists around but curious people smiling at us all the time. We quickly learnt new words of bahasa indonesia as english is not common around here. It was a really interesting experience but we were happy to leave the city and wander in the natural wonders of Bali.
Bali : une destination de dernière minute
Pourquoi Bali ?
Nous devions quitter la Nouvelle Zélande à la fin de notre visa. Notre projet de partir du pays en voilier n’ayant pas abouti (ce n’est que partie remise), nous avons cherché les billets d’avion les moins chers vers une destination au coût de la vie abordable. L’Indonésie s’est rapidement dessinée devant nous. Et plus particulièrement Bali car c’est juste à côté de Gili Air où la cousine de Claire nous attend pour nous former à la plongée ! Mais ça c’est une autre histoire ;)
C’est donc une semaine avant de se faire expulser de Nouvelle Zélande que nous décidons de continuer notre voyage direction Bali. On y voit l’occasion de découvrir cette île par nous même, de se faire notre propre opinion en mettant de côté tous les à priori que nous avons pu entendre. N’ayant pas eu le temps de se procurer un guide, nous partons sans la moindre idée de ce qui nous attend !
Denpasar, zéro touriste
La nuit tombe lorsque nous arrivons au Catur Adi Purtra Hotel au cœur de Denpasar. On tend quelques billets avec beaucoup de zéros au chauffeur de taxi et commence à se familiariser avec le marchandage et les roupies indonésiennes. Une fois nos affaires déposées dans la chambre, on remercie déjà la clim de nous rafraîchir. Ça nous fait bizarre, c’est la première fois que nous mettons les pieds dans un hôtel en 3 ans et 1/2 !
C’est en partant en quête d’un dîner qu’on est frappé en pleine face par le dépaysement. La circulation est dense, il y a des scooters dans tous les sens, on longe les petits trottoirs en évitant les trous, frôlés de près par les voitures. Il fait chaud, l’air est lourd, les fumées de pot d’échappement nous embaument, la lumière des phares nous éblouit, un concert de klaxons nous suit au fur et à mesure de notre avancée, la rue nous submerge dans un flot d’activité et de proximité rarement ressenti auparavant. Comment traverse-t-on les rues dans ce pays ? Le flux de véhicules ne s’arrête-t-il donc jamais ?
Nous ne croisons aucun touriste, les locaux s’affairent, nous observent et nous arrêtent parfois pour nous saluer. Au sol, devant presque chaque demeure, il y a des petites boites en feuilles de palmier remplies de fleurs et de gâteaux, ornées de bâtons d’encens…. Mais oui ce sont des offrandes (la majorité des balinais sont hindous) ! On entend aussi des prières musulmanes diffusées dans les hauts parleurs au coin des rues.
Nous tombons enfin sur une petite place où quelques bouibouis (warungs) vendent à manger. Les affiches proposent des plats qui ne nous évoquent rien, ayam goreng, cap cay, nasi campur, qu’est ce que ça peut bien vouloir dire pour nous, novices de l’Asie ? Accompagnés d’un précieux phrasebook du South East Asia on essaie de déchiffrer les menus. Du simple fait d’être occidentaux, nous ne passons pas inaperçus. Un policier qui mangeait là est venu à notre rescousse, lui parle anglais, il nous commande gentiment de quoi nous rassasier pour 20 000 roupies indonésiennes (1,50€) et nous offre à boire !
Le temps de nous acclimater (et de nous faire vacciner, chose que nous n’avions pas prévue plus tôt !) nous passons 3 jours à nous promener dans la ville. On transpire à grosses gouttes dès les premières minutes mais on préfère se déplacer à pied, pas encore prêts à enfourcher un scooter dans ce trafic infernal ! On parvient tout de même à trouver le moyen de traverser les rues : comme les gens ne roulent pas vite, il suffit juste d’anticiper et de doucement se lancer ! On réalise que c’est fou tout ce qu’on peut charger sur un vélo ou un scooter : une pile de tapis, un bloc de glace, une famille de 5, un restaurant ambulant… Il semblerait que rien n’est impossible !
Les contrastes urbains nous captivent. Au coin d’une rue poussiéreuse et suintante, on accède à des boutiques ultra clean et climatisées. Puis, d’une grosse artère bondée de circulation on déboule dans un morceau de campagne calme où la nature semble reprendre ses droits. Les racines défoncent les trottoirs, on dirait parfois qu’un tremblement de terre a secoué les routes ! On raffole de la végétation tropicale, ça nous rappelle nos premiers pas à Sydney il y a 6 ans… Mais à part ça et la conduite à gauche, rien à voir !
Nous déambulons dans le centre de Denpasar, il y a des statues de divinités partout, les temples se succèdent, les échoppes de tissus colorés s’enchaînent. C’est au marché de nuit que nous avons encore plus ressenti ces premières sensations d’une nouvelle culture. Les étals sont recouverts de fruits et légumes dont nous ne soupçonnions pas l’existence, la viande et le poisson sont à l’air libre, la foule est animée d’une fougue impressionnante. C’est un festival de sons et d’odeurs incroyables ! Nous n’avons ramené ni images, ni sons de ce moment, juste un souvenir bien vivant. Il n’y a pas un seul occidental à l’horizon, personne ne parle anglais, on est complètement immergés. Même si tout le monde est très occupé, on sent le poids des regards sur nous, des regards curieux, amusés, on reçoit aussi tout autant de sourires. Notre vocabulaire en bahasa indonesia s’enrichit, il le faut bien car si aussi peu de gens parlent anglais ici qu’est ce que ça va être en dehors de la ville !?!
Bien que nous ne soyons pas friands de villes, le vrombissement des automobiles et la cacophonie des klaxons deviennent presque rassurants. Nous réalisons que l’étiquette d’étranger est gravée sur notre visage et qu’on ne peut pas vraiment se fondre dans la masse. Mais les balinais sont très ouverts et souriants, on communique différemment avec des gestes, des regards et des sourires, on s’amuse des efforts de dialecte que chacun fait ou bien du comique d’un malentendu insolvable.
Nous avons aimé Denpasar pour n’y avoir vu aucun touriste. On s’est sentis privilégiés de vivre cette première expérience en terre asiatique parmi une population vivante et authentique. Le dépaysement est assuré après plus d’un an en Nouvelle Zélande ! Mais nous sommes aussi très heureux de quitter la ville pour nous retrouver au calme et découvrir les trésors naturels de Bali.
Très sympa cet article, on se sent emportés avec vous dans ce tourbillon balinais ;)
Merci Lady Milonguera !!!
La circulation dans le sud de Bali est impressionnante et chaotique ;-)
Je suis resté une journée à Denpasar et clairement, ce n’est pas le coin le plus touristique de l’île mais c’est sympa, contrairement à Kuta ;-)
Merci pour ton message Aurélien ! On nous avait conseillé d’éviter Kuta et on a vite compris pourquoi ! A choisir, Sanur est beaucoup plus sympa comme quartier touristique :)
Ah ! ça nous replonge dans l ambiance d il y a quelques semaines à peine! Très chouette article, qui nous a transportés dans les warungs, les temples, les pouet pouet et les coqs au bord de la route !
Et quelle ambiance ! On est déjà nostalgiques de l’Indonésie !